Murmures

Dans le mur  épais où s’étreint le chagrin,

Les murmures s’élèvent, doux frais matin.

Fille au cœur lourd, par les pleurs alourdie,

Les joies du chaos oscillent, mélodie meurtrie.

La noirceur orchestre des rêves de fragiles étoffes,

Où s’enlacent les peurs, et les âmes s'apostrophes.

Ses yeux, deux abysses, contiennent des larmes,

Des lueurs égarées, des souffrances sans charmes.

Sombre est le chemin qu’elle seule doit porter,

Chaque pas résonne, comme un cri déchiré.

La pénombre chuchote des secrets oubliés,

Ravivant l’horizon de souvenirs amnésiés.

Au bord du néant, elle érige ses châteaux,

De sable et de brumes, de désespoir et de maux.

Dans ce monde morbide, où l’amour se passe de mode,

Elle rêve d’un jour, où la lumière ne sera plus blemmophobe.

Mais aux confins de l’âme, un souffle d’espoir,

Émerge des ténèbres pour refleurir le soir.

Même dans le chaos, une flamme persiste,

Au cœur de la jeune fille, une force existe.

Ainsi, malgré les pleurs, et la douleur qui étreint,

Elle apprend à danser sous la pluie du chagrin.

Car même dans l’obscur, une étoile scintille,

Et murmurer son nom, c’est embrasser la vie fragile.

© Elwiin